(Joyeux Noël)

Euh...pardon?

Vous êtes en train de visiter une maison.

"- Ah c'est vrai que si vous aviez eu trente ans de plus...

-...?

- Montrez voir vos mains...(il prend vos mains. Il vous parle de sa chienne aussi). Ma chienne? Oui, elle est amoureuse de moi, elle dort dans mon lit, elle est docile. Mais vous vous êtes comme St Thomas, vous êtes un peu une chieuse. En même temps, cela fait de moi le diable, et le diable a une longue longue très longue queue."

Euh...excuse-me?

 

Vous êtes un peu gênée, faîtes semblant de prendre cela à la plaisanterie.

Parce-que c'est des plaisanteries, right? Je veux dire, au delà du harcèlement sexuel indéniable de ce futur propriétaire - que vous ne rencontrez que pour la 2eme fois, et pour signer un bail, et qui va habiter dans la même maison que vous, de l'autre côté...

Je veux dire... au-delà du fait que du coup, ça vous met tellement mal à l'aise - il y a quelque chose qui ne va pas dans cette situation- que vous vous en réveillez la nuit ... encore contrariée, et peut-être même comment dire "dégradée"? Salie par des propos qui sont, on est bien d'accord, inacceptables. Et on est bien d'accord: toujours placés quand vous n'êtes que tous les deux, dans la maison.

And BTW (By the way) non, on ne doit pas accepter ni les gens, ni ce type de vocabulaire, parce-que, je cite " les gens sont comme ça".

Et non, on ne doit pas ne rien dire, parce-que "sinon vous n'aurez pas ce que vous voudrez: la maison".

ON DOIT SYSTÉMATIQUEMENT COUPER LES COUILLES DE MECS COMME ça, en fait.

 

 

Parce-que moi ce que je vois derrière, nettement, très très nettement, c'est:

 

 " - Oh, elle a dit non, mais c'est comme si elle voulait dire oui."

(Genre, je vais rentrer chez toi au milieu de la nuit, mais c'est pour ton bien, hein? MA non! Que vas-tu penser là? Oui, ça c'est une grosse bite, fais comme si tu sentais rien, ça ira vite. Rough mais non c'est pas grave que je foute ma bite dans ton sexe, ou dans tes oreilles, ou dans ta dignité, ou ailleurs.)

Et alors, en plus, il se trouve que je suis un homme respectable (?) et respecté (ah oui?) et que tout le monde me connaît, parce-que je peux me montrer généreux - quand je n'utilise pas ma bite dans mes mots- et donc, bien sûr, tu dois te montrer docile, juste une fois...

Puisque je suis un homme respectable, je peux bien me permettre ces petits écarts, non? Tu peux bien faire ça pour moi, te laisser salir pour me soulager un peu après tout ce que je fais, pour toi, et pour les autres....

(un peu comme sa "chienne", n'est-ce pas, docile?).

 

So let me ask you, you prick:

si le mec que tu vois là-bas, tu le vois? Le gros barac avec un air pas gentil et des muscles qui dépassent les limites du parking, jetait ne serait-ce qu'un regard dans ta direction, même de là-bas très loin...et si...il faisait un pas vers toi, juste là maintenant -et qu'on n'était pas tous seuls dans ta grande maison au milieu de la campagne et de no public transport whatsoever-, dis-moi... si cet homme était mon père, ou mon mec, ou même juste quelqu'un qui care: tu me parlerais comme ça?

Nan, parce-que moi tu me dis que tu me parles comme si t'étais mon père, mais il faut bien que tu comprennes une chose ou deux:

- Un: un père, j'en ai un.

- Deux: toi t'es un futur proprio potentiel, ou t'as failli l'être.

- Trois: tu as 226 ans, connard! Et même si tu en avais 18, tu serais le même connard.

Alors, comment dire...puisque je ne dors pas, 7h30 du mat, avec les clefs de la maison en poche, mais un problème avec le fait de ne plus dormir depuis déjà 4 heures du mat parce-que quelque chose me tourneboule dans cet accord ,"tacite", si je ne l'ouvre pas tout de suite pour t'exploser la gueule)

"- Allo, Monsieur Duschmol? Oui, désolée de vous appeler si tôt, je ne vous dérange pas?

- ....non pas du tout.

- Ben c'est bien, parce-que je vous appelle pour vous dire que je ne supporte pas la manière dont vous me parlez, et que je refuse qu'on me parle comme ça, de me sauter, de bite, de chieuse (connard va)

- Non mais c'est pas comme ça...

- Ah ouais? Et c'est comment? (On ne dit pas "Oh mais non", ou "Oh mais c'est toi", ou "Oh mais tu exagères tout", " Tu comprends de travers" à Madame Lili, quand elle est en colère, parce-que ça lui rappelle étrangement des ..."Oh mais on te bat...c'est parce-qu'on t'aime!")

Excuse-me, vous ne m'avez pas dit " Que les choses soient claires, je ne vais pas vous sauter, mais j'ai une bite comme le diable, longue, longue, très longue?"

- Si, mais..

- Il n'y a pas de mais. Vous ne me parlez pas comme ça, vous ne me touchez pas, vous ne vous approchez pas de moi, vous ne me parlez pas de mes yeux , de mes mains, de la taille de ma poitrine....

- Chère Madame, je crois qu'on va en rester là. Je vous ramène votre chèque de caution, et vous me rendez les clefs de la maison. (Ah ouais, parce-que, excuse-me encore, quel est le lien entre te dire te tenir ta bite et ton cerveau, abruti, et un bail qu'on vient de signer...nan, dis-moi, t'es sûr que tu ne voulais pas me sauter, after all? Ou au moins te laisser croire que tu pouvais encore le faire?)

- ça n'était pas le but de mon appel, mais d'accord. Et: je veux des excuses."

 

Dis; ça te donne de la confiance en toi de me parler comme ça?

Et moi, tu crois que ça me fait quoi, le soir, quand je me couche et que quelqu'un m'a parlé comme ça?

 

Mais Où On VA?

Putain de bollocks de mes couilles! Vous vous croyez tout permis les mecs?

"- Non, mais moi, je vous parle comme si j'étais votre père.

- Intéressant: tu lui dis souvent à ta fille, "t'inquiète, je vais pas te sauter"?

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